Incendie de la décharge à Sfax: La piste criminelle privilégiée
Le professeur Jalel Bouzid, spécialiste dans le traitement et la valorisation des déchets, a fait savoir, ce jeudi, qu’il faut un savoir faire particulier, pour éteindre les flammes dans la décharge provisoire, située à Sfax. "Certains foyers ont été maîtrisés mais le problème réside dans la fumée toxique dégagée par les déchets", a-t-il dit.
L’expert a expliqué aussi que les incendies de ce genre peuvent être provoqués par la chaleur, à la condition que les températures dépassent les 40 degrés, ce qui n'est pas le cas.
"L’hypothèse la plus probable est qu'il s'agit d'un acte délibéré, donc criminel. L’enquête judiciaire va, de toute façon, en déterminer les causes exactes", a-t-il précisé.
Jalel Bouzid a, également, noté que les autorités centrales doivent réagir aux propositions de la commission régionale de Sfax qui a soumis toutes les solutions possibles. "Nous relevons, avec beaucoup d’amertume, une absence décisionnelle des autorités centrales, bien que cette commission ait réalisé une étude sur les sites qui peuvent mettre un terme à la crise environnementale de Sfax. Ne reste que la volonté politique pour l'appliquer", a-t-il encore déclaré.
Par ailleurs, l’expert a fait savoir qu'environ 4500 tonnes de déchets ont été collectées, en quatre jours, des rues de Sfax. Il reste environ la même quantité qui sera bientôt ramassée, appelant les citoyens à éviter l’incinération, car elle dégage une importante quantité de fumée toxique.
Pour rappel, une enquête contre X a été ouverte, hier mercredi, pour faire la lumière sur les causes de cet incendie qui a provoqué un énorme nuage de fumée, couvrant la ville de Sfax et ses environs, dans cette décharge qui a été récemment fermée par les autorités.
Cela a aggravé la situation à Sfax qui souffre d’une crise environnementale, à cause de l’accumulation des déchets ménagers. Les autorités régionales n’ont pour le moment pas trouvé de solutions pour les gérer et les valoriser. Des zones de stockage provisoires ont été créées, mais cette option a été vivement critiquée par les riverains.